Cyril ETESSE

Cyril ETESSE

COMEDIEN HUMORISTE



Vive la SNCF !

25 décembre 2010
Divers - 0 commentaire

La fin d'année est chargée ! On vient de finir le tournage d'une série d'épisodes pilotes pour un projet de série TV dont je ne peux encore parler, avec Benjy Dotti, Anthony Joubert, Marco Paolo et une série de guests dont les visages sont plutôt connus, comme Michel Cremades ou Ambroise Michel.
De gros moments de rires (et ça tombe bien, la série est comique !), mais ça, j'y reviendrai le moment venu. Et j'espère qu'il y aura loisir d'y revenir parce que franchement, ça vaut le coup ! En attendant, chuuut !

Si je t'écris aujourd'hui, lecteur assidu, c'est d'abord parce que tu m'as manqué (si si) et que ma dernière aventure est quand même laborieuse.
17 h et des poussières, le 23 décembre 2010. On vient de finir le tournage de la série citée plus haut. Je dois prendre mon train pour Paris pour passer les fêtes en famille. Départ 18h36 (ouh que c'est précis ! J'aime la SNCF pour ça) pour une arrivée à  22h11 (arrête, SNCF, tu me sidères). La prod m'embarque pour me déposer à  la gare avec l'ami Ambroise Michel qui lui aussi décolle pour Paris. Lui doit cela dit partir vers 20h et des brouettes. Puisque nous sommes à  la gare vers 18h, il nous vient une idée absolument géniale : pourquoi ne pas prendre le prochain train pour arriver à  Paris plus tôt que prévu ?!! Ah ! Ah ! Ça c'est de l'idée fascinante ! Y'en a dans nos ciboulots ! ...Le truc c'est qu'on est veille de Noà«l et que les trains sont bondés. Et pourtant ! Le contrôleur nous permet de prendre le train de 18h28 (qui part donc quelques malheureuses minutes avant le mien), ce qui au passage arrange Ambroise qui aurait dû sinon poireauter dans la gare pendant deux heures. Et ça m'arrange aussi parce que ce train là  est direct alors que celui que j'aurais dû prendre m'obligeait à  un changement à  Aix (ne me demandez pas pourquoi, d'habitude, les trains Marseille-Paris passent souvent par Aix mais sont directs...)
La chance nous sourit encore ! On se trouve deux places vides cote à  cote en première classe. Ce ne sera pas le cas des dizaines de personnes agglutinées dans les couloirs ou au bar (un train suivant a dû être annulé ou retardé).
Le train démarre et je suis plutôt content parce qu'en gros, ça me fera arriver en avance pour ensuite aller gare du nord et prendre mon RER pour aller dans la famille en banlieue et ne pas arriver à  Minuit passé. Mais à  une heure de trajet environ... C'est le drame. Ralentissement et arrêt total.
Je ne sais pas si tu as souvent été retardé dans un train de façon assez longue mais il se passe souvent le même scénario : tu n'es au courant de rien. Et là  , même principe. Alors au bout de quelques plombes, on nous annonce qu'un cà¢ble a été rompu et que le blocage est d'une durée indéterminée. Et là  avec Ambroise, on commence à  bien sentir la blague... Plus d'électricité, donc pas de courant pour brancher les téléphones ou les ordis (putain ! On est en première classe, merde !! Oui je sais j'avais un billet de seconde à  l'origine, mais quand même !) et l'air devient peu à  peu étouffant... Ça commence à  se plaindre et finalement, au bout de trois bons quarts d'heure (1 heure ? 1h30 ? Je ne sais même plus...), on nous annonce qu'un train va nous remorquer au prochain canton... Nous sommes en plein dans la Drôme à  cet instant. Formidable. Et là  tu te dis qu'en fait d'arriver en avance, tu vas arriver un peu en retard.

Je te la fait courte, lecteur assidu. La remorque n'est jamais arrivée. On a finalement intercepté un train voisin, mais qui allait vers Lyon, vers pas loin de minuit. Le temps d'embarquer, de s'installer où on peut, il s'est encore écoulé une petite heure. Mais Dieu merci ! La SNCF pense à  toi !! Et lors du démarrage du train (qui passe par Lyon pour enchaà®ner sur la direction de Paris... mais à  petite allure sans doute à  cause des conditions climatiques), nos amis contrôleurs nous proposent le fameux plateau repas gratuit !!



Quand tu as faim, tu as faim. Je ne sais pas si on boufferait n'importe quoi, mais ça tombe bien puisque justement pour le savoir, la SNCF nous propose... du n'importe quoi. Là  c'est formidable. Présenté dans une petite boite style kit de survie (ça devrait s'appeler comme ça), on te propose trois biscottes, un jus de fruits bio, une boite de pà¢té qui a peut-être senti le pâté un jour, de la flotte et un petit taboulé qui a, lui, peut-être été mou un jour. Un taboulé magnifique qui sentait la pà¢tée pour chien (il eut été plus logique que ce soit l'odeur du pà¢té proposé, les soupçons se seraient peut-être égarés...)
Honnêtement, malgré la fatigue et la lassitude devant le peu d'infos, on est pas loin du fou rire.
On réussit à  dormir un peu et enfin, on arrive à  Paris... à  4h30 du matin. Ça valait vraiment le coup de partir un peu avant pour arriver tôt ! Au final, on a passé pas loin de 10h dans le train (je ne compte pas le changement hein). Et bien sûr, le mot de la fin de la SNCF fut mémorable. Prononcé à  la façon reportage de JT : "et malgré ce retard, la SNCF vous souhaite... une bonne soirée !" ...à  4h30 du mat, dans ces conditions, je ne sais pas si "bonne soirée" était le terme adéquat !

En cadeau, ami lecteur, la photo du kit de survie. Kit qui devrait vraiment se nommer ainsi, surtout avec son slogan prophétique : "Pour mieux vivre l'imprévu jusqu'à  destination"... Tu m'étonnes ! Joyeux Noël et bonnes fêtes de fin d'année à  tous !
 

Commentaires

Aucun commentaire pour cet article.

Ajouter un commentaire :


Votre nom
Adresse Mail (optionnel)
Commentaire