Cyril ETESSE

Cyril ETESSE

COMEDIEN HUMORISTE



Voilà, c'est fini...

30 juin 2014
Spectacle et affiliés - 0 commentaire

...Titre d'une chanson de Jean-Louis Aubert, que j'adore (pour ceux qui en doutaient encore, lire un de mes derniers articles !) et qui est de circonstance dans l'aventure "On n'demande qu'à en rire"...
Ce Lundi 23 juin 2014, nous enregistrions les trois dernières émissions de ce programme quotidien de France 2, qui a d'une certaine manière profité ou modifié agréablement nos vies artistiques, pour les artistes ayant la chance d'y durer, depuis 2010...



Les quelques photos qui parsèment ce billet sont de Dominique Secher, photographe ayant pris sur le vif des dizaines de moments de vie tournés au Moulin rouge, lieu où étaient tournées les émissions de Laurent Ruquier et Catherine Barma depuis plus de 10 ans. Ce 23 juin, c'est une double dose de nostalgie en fait pour tout le staff qui travaille dans l'ombre puisque outre l'arrêt d'On n'demande qu'à en rire (l'émission n'a pas été reconduite par France 2 pour une nouvelle saison en septembre), c'est aussi la fin des tournages au Moulin rouge. Changement de lieu désormais pour l'équipe, qui tournera désormais au studio Gabriel. C'est donc une sacrée page qui se tourne.
Pour les artistes de l'émission, dont votre serviteur, ça reste assez touchant, car on a passé mine de rien de sacrés bons moments, et qui même pour les moins bons, resteront gravés... Alors j'imagine que pour ceux qui travaillent au Moulin rouge sur ces programmes depuis toutes ces années, le ressenti doit être encore plus fort.

On n'demande qu'à en rire, ONDAR pour les intimes, avait déjà été stoppé en juin 2013. Et puis devant les audiences catastrophiques des programmes mis à sa place en septembre, la chaine a finalement craqué et rappelé tout le monde pour rempiler en avril 2014. Certes, on savait que nous ne serions de retour que 3 petits mois, mais c'était déjà pas mal : retrouvailles avec les amis, l'équipe qui oeuvre derrière les caméras, les artistes; et possibilité d'avoir de nouveau une promo régulière à la télévision et on a mesuré combien ça pouvait être utile.
Pour ce qui me concerne, cette émission m'a fait produire 33 sketchs de avril 2012 à juin 2014, 1 sketch de prime-time et sans doute une bonne cinquantaine de participations aux sketchs d'autres copains (il faudrait que j'arrive à tous les recenser un jour !). C'est pas mal, et plus que suffisant pour marquer l'esprit des gens. Certes, ONDAR n'était plus aussi regardé sur la fin qu'à ses débuts, lorsque Laurent Ruquier animait le programme. Mais Bruno Guillon, qui avait succédé à Jérémy Michalak pour ces derniers mois, a été impérial. Humain, généreux et très proche tant du public que des artistes. Un mec en or et qui a largement contribué à assainir l'atmosphère, avec un jury plus dur qu'auparavant. Finalement, malgré quelques moments difficiles et autres petits clashs propres à ce type d'émission, l'ambiance a certainement été l'une des meilleures de l'histoire d'ONDAR !



La fin d'une émission dans laquelle on s'est investi est toujours difficile et triste. Malgré la petite fête qui a suivi le dernier tournage, il est resté un sentiment étrange, avec cette évidence que nous ne verrions plus à l'avenir tous ces visages sympathiques qui ont contribué à nous faire jouer nos sketchs dans les meilleures conditions possibles. Ils vont nous manquer ces techniciens, ces gens de la sécurité, ces maquilleuses, ces costumières...
A côté de ça, le rythme de l'émission était tel que j'avoue ne pas non plus être déprimé comme peut l'être le public fan à l'annonce de cette fin. ONDAR est exigeant et exténuant. Après tout, même si l'espoir d'être reconduits en septembre était réel, nous savions qu'il y avait plus de chances que ce retour TV soit éphémère qu'autre chose. On a donné et beaucoup donné... Et beaucoup reçu également.
De cette belle aventure, je retiens beaucoup de générosité et d'humanité de la part de tous ceux qui ont bossé pour nous. Il y a bien entendu eu de la fatigue, des coups de colère et du stress. Mais globalement, le positif ne peut que l'emporter. C'est une chance énorme que de bénéficier de passages TV réguliers chaque semaine (ou presque) et je crois qu'il faut s'en rendre compte. La difficulté était réelle de devoir écrire et être drôle tout le temps, mais on n'a rien sans rien. Et puis sans prétention, ça fait drôle de se dire qu'il y a eu "le théâtre de Bouvard", "la Classe" et maintenant "On n'demande qu'à en rire", et de se dire que nous sommes quelques artistes à avoir compté quelques années dans cette salve de découvertes de l'humour à la télé. A nous à présent de durer, sans cette émission... Et puis, qui sait... Peut-être reviendra-t-elle ? Merci à tous, merci Laurent Ruquier, merci Catherine Barma... :)
 

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